
Source : Le Parisien
MasculinsRevue de presse #2 : l’été s’annonce animé
Déclarations, analyses, transferts, rumeurs… L’essentiel de l’actualité de l’Olympique Lyonnais du 5 au 11 mai 2020.
De l’arrivée de Bruno Cheyrou à de nombreuses rumeurs mercato, les articles autour des Gones n’ont pas manqué cette semaine.
Bruno Cheyrou débarque à l’OL
Les rumeurs allaient bon train depuis plusieurs semaines, c’est désormais certain selon L’Equipe : Bruno Cheyrou, actuellement directeur sportif de la section féminine du PSG, remplacera Florian Maurice en tant que responsable de la cellule de recrutement de Lyon. Dans son édition du mardi 5 mai, le quotidien annonce que l’ancien milieu de terrain a d’ores et déjà participé à une première réunion de travail avec Juninho, afin « d’effectuer une revue d’effectif, d’évoquer les jeunes du club et surtout d’identifier les postes à renforcer pour la saison prochaine, en prenant en compte deux hypothèses (qualification ou non en Coupe d’Europe). » Selon le journal, après avoir essuyé des refus de John Williams et Loïc Désiré, respectivement directeur sportif d’Amiens et responsable de la cellule de recrutement de Strasbourg, l’OL s’est donc tourné vers un homme que la direction connaît bien.
Recruté par Gérard Houllier à Liverpool lorsqu’il était joueur et camarade de promotion de Juninho au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, Bruno Cheyrou a également facilité les arrivées de Bertrand Traoré et Memphis Depay entre Rhône et Saône. Dans son édition du 6 mai, le quotidien revient sur la fonction similaire qu’il a occupé à Nantes en 2012 à travers les dires de Landry Chauvin, alors entraîneur des Canaris. « Il faisait des rapports très, très précis. Il démarrait, mais il était sérieux et organisé. » Tout comme L’Equipe, le journal espagnol AS met en avant le réseau étendu dont il dispose, en partie grâce à son rôle de président des anciens étudiants de l’UEFA MIP. « Il a d’importants contacts en Allemagne avec Simon Rolfes (directeur sportif du Bayer Leverkusen) ou Sebastian Kehl (dirigeant au Borussia Dortmund), en République Tchèque avec Vladimir Smicer (ancien international tchèque passé par Liverpool) ou au Portugal avec Nuno Gomes (directeur de la formation de Benfica), entre autres », précise le quotidien ibérique.
Jean-Michel Aulas détaille ses actions en justice
Suite à l’arrêt prononcé de la Ligue 1 et à l’annonce par Jean-Michel Aulas d’actions en justice entreprises par l’OL, le président lyonnais a détaillé ces dernières qui s’effectueront en deux temps. Une première requête à destination du Tribunal administratif de Paris vise à entretenir l’espoir d’une reprise prochaine du championnat. « La décision prise par le Ministère est basée sur une date obligatoire au 3 août qui n’existe pas à l’UEFA. Je pense qu’on peut examiner en détail, y compris avec les services du Premier Ministre et du ministre de la Santé, le protocole sanitaire adopté dans les pays européens qui est en train d’être validé par l’UEFA pour voir s’il y a une possibilité de reprise », a expliqué Jean-Michel Aulas, soutenu par Gérard Houllier. Si la Ligue 1 ne reprend pas, le second recours reviendra alors sur les modalités de l’arrêt. « Si on ne peut pas reprendre, il faut voir si les décisions prises ont été légitimes. L’argent n’est pas le souci majeur. Il ne s’agit pas de millions. Il s’agit d’abord d’un certain nombre de décisions dans l’intérêt général du foot français. Ensuite, il s’agira de regarder dans le détail si un certain nombre de clubs ont pu être désavantagés, mais aussi si certains clubs ont pu être avantagés », a-t-il précisé.
Dans un communiqué paru ce dimanche 10 mai, il a de nouveau appelé à « faire marche arrière et éviter au championnat de France une immense déroute ». Lundi 11 mai, L’Equipe estime que cela va « dans le droit fil des interventions catastrophiques qui avaient précédé ». Dans un autre article, le quotidien relaie les propos d’un président de Ligue 1 estimant que « pendant cette période, (Jean-Michel Aulas) a changé trop souvent d’avis. […] Il n’a défendu que des options vouées à l’échec. Ça ne lui ressemble pas, mais c’est un peu à l’image de la saison de son club. » Le journal explique ainsi que le dirigeant de l'OL s’est isolé des autres présidents de clubs, tout en perdant de l’influence auprès des instances dirigeantes du football français.
Rudi Garcia dresse un premier bilan
Invité d’OLTV lundi 4 mai, Rudi Garcia est revenu sur ses premiers mois passés à la tête de l’Olympique Lyonnais et a notamment abordé sa relation compliquée avec les supporters. « Ce que je n’avais pas mesuré, c’est combien ça pouvait poser problème d’arriver de l’Olympique de Marseille, et pour les Marseillais, et pour les Lyonnais. J’ai été assez naïf sur ce coup-là. On préfère toujours être aimé mais bon… J’espère que les choses changeront avec certains supporters qui ne m’apprécient pas. J’espère les faire changer d’avis avec mon travail, en gagnant des titres avec l’OL », a-t-il indiqué. Concernant le mercato à venir, l’entraîneur n’entrevoit rien de faramineux. « On va essayer de lever l'arrivée de Karl Toko Ekambi puis de faire de notre mieux. Même si on ne peut pas recruter. On a au moins anticipé avec un bon mercato en hiver. Il y a des contrats, encore une fois les joueurs sont bien à Lyon, je n'ai pas d'interrogations dessus. Si on ne joue pas la Ligue des Champions en revanche ce sera peut-être un peu plus compliqué pour attirer des joueurs ».
À l’image de Rudi Garcia, le journaliste Manu Lonjon a livré son regard sur la saison de l’OL. Un sentiment pour le moins mitigé. « Les erreurs de Lyon cette saison ? La première, c’est Juninho… Ça n’a pas fonctionné. Le recrutement n’a pas été à la hauteur, que ce soit avec Thiago Mendes ou Koné, par exemple. Ces deux joueurs n’ont pas fait une bonne saison… Andersen, il avait une bonne cote en Italie, il était suivi par le Juventus. Mais à Lyon, il n’a pas fait une très grosse saison. On verra ce qu’il donne l’année prochaine. Sylvinho n’a pas été un bon choix. Avec Bruno Guimaraes, Juninho a quand même fait un bon coup, mais il a fait tellement d’erreurs à côté de ça… Et puis, le choix de Rudi Garcia, c’est assez incompréhensible. Personne ne l’avait vu venir, et c’était limite du troll… Donc cette saison, l’OL a recruté des joueurs pas au niveau, tout en faisant des choix de coachs discutables. J’ai été déçu par l’OL, mais ce n’était pas médiocre non plus. Pour moi, Lyon devrait ambitionner beaucoup plus qu’une simple qualification en Ligue des Champions. Ils ont des moyens considérables. L’idée de Lyon, c’est de continuer à investir, mais la saison prochaine, ils auront toujours une grande partie de l’effectif et le même coach », a-t-il confié. Un point de vue partagé par L’Equipe. « Le classement de la L1 établi avant l’heure par la LFP sanctionne une réalité : du printemps dernier à l’automne, Lyon a fait beaucoup de choses à l’envers. Entre la gestion chaotique du départ de Bruno Genesio, le fiasco de son successeur Sylvinho et une campagne de recrutement décevante, l’OL s’est surtout trompé pendant plusieurs mois. Sa première partie de saison a été médiocre. […] La fameuse « academy » n’en a même pas profité : Maxence Caqueret a émergé avant de revenir sur le banc ; Rayan Cherki a flambé un soir de Coupe de France à Nantes mais a connu une première titularisation compliquée deux semaines plus tard au Parc des Princes. Rien n’a complètement marché depuis un an, y compris les premiers pas de Juninho dans ses fonctions de directeur sportif. L’OL semblait avoir retrouvé un certain équilibre quand le monde s’est arrêté de tourner ? C’est incontestable. Mais le départ bientôt officiel de son recruteur Florian Maurice à Rennes vient rappeler combien les secousses qui ont touché le club ont aussi à voir avec son mode de gouvernance », écrit le journaliste Régis Dupont.
La défense centrale, priorité absolue du mercato
Alors que les premières tractations sont lancées sur le marché des transferts, Jean-Michel Aulas a partagé une inquiétude similaire à celle de son entraîneur dans L’Equipe du Soir. « Si on n'arrive pas à faire en sorte de retrouver une coupe d’Europe, c’est un grand préjudice. On aura alors beaucoup de difficultés à garder nos joueurs et à en attirer d’autres », a indiqué le boss lyonnais. Cependant, l’agent de Karl Toko Ekambi est tout de même allé dans le sens des propos de Rudi Garcia et d’une signature définitive à Lyon. « L'OL est satisfait du joueur, le joueur est satisfait de l'OL et de son projet. Il n'y a encore aucune certitude aujourd'hui, mais le joueur s'y sent bien, le club apprécie le joueur, que ce soit sa mentalité et sa marge de progression. Tous les voyants sont au vert pour essayer de trouver une solution pour que le joueur reste à Lyon », a-t-il également expliqué dans L’Equipe du Soir.
Et malgré des moyens potentiellement moindres, l’OL souhaiterait tout de même recruter un défenseur central. Dans son édition du 9 mai, L’Equipe révèle les cinq noms retenus par l’OL pour renforcer un secteur jugé prioritaire. Le Brésilien Robson Bambu (22 ans) de l’Athletico Paranaense, ancien club de Bruno Guimaraes, serait ainsi dans le viseur de Juninho depuis l’hiver dernier. Mais le journal rappelle que son statut d’extra-communautaire obligerait Lyon à vendre l’un de ceux déjà présents au club (Rafael, Marçal, Marcelo, Thiago Mendes, Jean Lucas) pour espérer une arrivée, tandis que Nice-Matin indique que l’OGC Nice serait aussi intéressé par le joueur. En Italie, le défenseur turc de la Juventus Merih Demiral (22 ans) pourrait être accessible à cause de sa récente rupture des ligaments croisés, tandis que l’Albanais Marash Kumbulla (20 ans), évoluant à l’Hellas Vérone, attire également l’œil de l’OL qui serait en concurrence avec l’Inter et Naples sur ce dossier selon SempreInter.com. Enfin, l’Algérien du Betis Séville Aïssa Mandi (28 ans) et sa connaissance de la Ligue 1 acquise à Reims, son club formateur, intéressent aussi les dirigeants lyonnais, tout comme Kevin Akpoguma (25 ans), le défenseur allemand d’Hoffenheim.
Dans le sens des départs, Le Progrès estime que sans disputer de compétitions européennes la saison prochaine, conserver Houssem Aouar et Memphis Depay pourrait s’avérer compliquer. Le premier serait courtisé par le PSG, la Juventus mais surtout Manchester City, une situation confirmée par Bilel Ghazi. « Pour être tout à fait clair, aujourd’hui, Manchester City est toujours autant favori sur ce dossier Aouar. Il y a des discussions permanentes entre City et Aouar. Depuis un an, l’intérêt des deux parties n’a pas baissé en intensité », a précisé le journaliste de L’Equipe. Dans son édition du 11 mai, le quotidien sportif assure que son sort a été scellé par les dirigeants lyonnais et que sa vente est certaine. Concernant Memphis Depay, Le Progrès lui prête une belle cote auprès de la Lazio. Le club romain souhaiterait profiter du mercato particulier qui s’annonce pour enrôler l’attaquant hollandais, dont le contrat s’achève en juin 2021. Une situation qui attire également l’attention de l’AC Milan, selon le journal portugais A Bola qui dit relayer les informations de la presse italienne. Une tendance au départ confirmée à demi-mots par Jean-Michel Aulas dans une interview pour Le Progrès. « Je n'ai pas de neuf pour l'instant. Memphis me dit qu'il est prêt à discuter quand il rentrera. Ses agents disent qu'il est plutôt dans une réflexion sur une opportunité de départ si on n'est pas en Coupe d'Europe ». Toujours dans son journal du 11 mai, L’Equipe estime qu’une deuxième vente devrait accompagner le départ d’Houssem Aouar, qu’il s’agisse de Memphis Depay ou Moussa Dembélé. Sur le cas Amine Gouiri, Le Progrès relaie un fort intérêt du Celtic Glasgow qui se serait en revanche dissipé face à la somme demandée par les dirigeants lyonnais.
Ce lundi soir, enfin, Bertrand Traoré est annoncé dans les petits papiers du Betis de Nabil Fekir. Intéressé par un départ outre-Pyrénées, le Burkinabé serait également suivi par le voisin du FC Séville, mais encore par Leverkusen et Newscastle. Des portes de sortie qui pourraient contenter tout le monde à Lyon, l'ancien ailier de l'Ajax n'ayant pas comblé toutes les attentes placées en lui depuis son arrivée dans le Rhône.
Plus bas sur le terrain, Rafael est lui courtisé au Brésil. Ricardo Rotenberg, dirigeant de Botafogo, a confié sur la chaîne YouTube du journaliste brésilien Thiago Franklin avoir contacté le latéral de l’OL ainsi que Fabio, son frère jumeau. « Fabio a été très ému de recevoir un appel d’un dirigeant de Botafogo. Rafael aussi, ils m’ont dit que ce sont des Alvinegros (NDLR : surnom du club) dans l’âme. Je leur ai dit « Botafogo vous veut ». Mais nous savons que leurs contrats courent jusqu’en juin 2021. Un précontrat ne sera possible qu’à partir de janvier, donc nous ne pouvons rien faire pour l’instant. Mais les portes sont ouvertes. » Sur la même plateforme, Rafael a tenu des propos tendant vers un départ à Botafogo dès la fin de son contrat. « Les chances pour moi de renouveler avec Lyon sont faibles en raison du temps passé à Lyon, des options, de l'envie de jouer au Brésil et de ma famille aussi, qui est en Europe depuis longtemps. La sécurité est quelque chose qui nous préoccupe au Brésil, mais il est possible que je puisse jouer pour Botafogo en 2021, oui. Je veux terminer ma carrière à Botafogo, mais je dois d'abord avoir une proposition », a déclaré le Brésilien. Selon AS, son compatriote Bruno Guimaraes a lui tapé dans l’œil de Barcelone qui voudrait également profiter de la non-qualification de Lyon en coupe d’Europe. Les dirigeants catalans auraient ainsi initié des contacts avec l’OL et l’agent du joueur afin de palier un éventuel départ d’Arthur, annoncé avec insistance du côté de l’Italie. L’Equipe annonce cependant que Lyon souhaite articuler ses futures saisons autour de son joyau brésilien, et qu’un départ n’est certainement pas à l’ordre du jour.
Chez les jeunes, le feuilleton Florent Da Silva se poursuit. Après avoir refusé une première proposition de contrat professionnel à Lyon, et malgré la poursuite des discussions, le prodige de 17 ans serait sur les tablettes de plusieurs clubs italiens. Le site transalpin Calciomercato.com assure que la Juventus et l’AC Milan sont très intéressés par le profil du milieu de terrain. Le site madrilène Defensa Central ajoute que le Real Madrid surveillerait également de près Florent Da Silva, et que Rayan Cherki figurerait aussi dans les petits papiers de la Maison Blanche.
Du côté des Féminines, Foot Mercato annonce que Barcelone aimerait recruter Kysha Sylla, capitaine de l’Equipe de France U16 qui n’a pas encore signé de contrat professionnel avec l’OL. Invitée sur RMC Sport dimanche 10 mai, Wendie Renard a quant à elle laissé la porte ouverte à un éventuel départ. « En ce qui me concerne, ça fait 13 ans que je suis à l'OL, j'ai déjà failli quitter le club à deux reprises, et ça ne s'est pas fait. J'ai toujours dit que je suis dans le plus grand club féminin, mais pour un nouveau challenge j'ai aussi dit que ça m'intéressait de jouer à l'étranger et de gagner de nouveaux titres, je ne suis fermée à rien du tout. Je suis sous contrat avec l'OL, mais le président sait que s'il y a une opportunité je vais la saisir. Je vais avoir 30 ans mais l'âge, c'est dans la tête. Encore une fois je suis sous contrat pendant deux ans, donc partir n'est pas d'actualité, mais… », a déclaré la défenseure centrale.
Tony Parker nourrit de grandes ambitions
Tony Parker s’est lui projeté dans le futur. Annoncé comme le potentiel successeur de Jean-Michel Aulas à la tête d’OL Groupe, l’ancien meneur des San Antonio Spurs a dévoilé l’un de ses rêves : être propriétaire d’une franchise NBA. « Le but ultime est de posséder un jour une équipe NBA. Je sais qu’avec OL Groupe, nous avons de grands rêves. À l’heure actuelle, nous avons différents buts et objectifs à atteindre. Mais dans cinq à dix ans… Je suis le genre de personne qui voit toujours les choses en grand. J’ai déjà eu des discussions avec le président Aulas ce sujet », a-t-il confié au site américain The Undefeated.
En bref
Par ailleurs, interrogé par L’Equipe à l’occasion de l’annonce de la reprise de la Bundesliga, Jean-Michel Aulas a donné une première indication concernant les pertes financières de l’OL engendrées par l’arrêt de la Ligue 1. « Je ne peux pas le communiquer parce que nous sommes cotés en Bourse. Mais bon, l’OL faisait depuis trois ans, chaque année, entre 60 et 75 millions d’EBITDA, donc de capacité d’autofinancement. C’est au moins ça qui va disparaître », a confié le président lyonnais. Dans son édition du 11, L’Equipe annonce que le cours de l’action OL Groupe a chuté de 30% entre le 4 mars et le 8 mai 2020.
Toujours dans le secteur économique, Le 10 Sport affirme qu’un « cabinet d’affaire parisien disposerait d’un mandat de l’Olympique Lyonnais pour trouver un partenaire financier, avec la possibilité d’ouvrir des discussions sur une possible vente », en établissant différents liens plus ou moins proche avec les Emirats Arabes Unis.
Enfin, lors de tests sérologiques réalisés jeudi 7 mai, aucun cas positif au Covid-19 n’a été détecté au sein des équipes masculine et féminine de l’OL.
Par André FONTAINE
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