
Source : Social Gones
MasculinsMerci, Gone
Ça devait arriver. On s’en doutait depuis plusieurs mois, on en est aujourd’hui certain. L’heure est venue de te remercier et de te souhaiter bon vent, Gone.
Le 23 juillet 2019
Tu as débarqué dans la peau de celui qui avait été jeté du centre de formation, mais qui, par un immense talent, a su donner tort à ceux qui avaient douté de toi. Un timide maillot floqué du numéro 31, pour celui qui allait devenir un numéro 18 iconique auréolé du brassard de capitaine.
Après six ans en professionnel, tu as décidé de quitter la maison, laissant Anthony Lopes orphelin de cette génération dorée qui nourrit aujourd’hui encore tant de regrets. Mais qui peux t’en vouloir ? Maxime, Clément, Samuel, Corentin, Alexandre, Jordan … Tous se sont envolés vers d’autres cieux, loin de la capitale des Gaules.
Chacun de ces départs a fait mal, et le tien vient presque définitivement enterrer nos souvenirs d’une époque pas si lointaine. Celle où notre équipe n’était pas composée de simples footballeurs, mais de purs Lyonnais. Celle où une bande de gamins de la ville faisait frissonner une quarantaine de milliers de supporters au 89 avenue Tony Garnier. Celle où le derby était aussi animé sur la pelouse qu’en tribunes.
Le derby, tiens… Comment te remercier sans l’évoquer ? Sans évoquer ce qui a été considéré comme pathétique par certains, génial par d’autres ? Tu t’en douteras, notre amour pour l’Olympique Lyonnais nous fait pencher vers le génie. Combien de joueurs peuvent se targuer d’avoir marqué de leur seule empreinte une victoire écrasante chez l’éternel rival ?
Jean-Michel Aulas disait que tu étais son Messi. C’est faux. Tu étais notre Messi à tous. Ton entente avec Alexandre Lacazette fait encore rêver les plus nostalgiques d’entre nous. Vitesse, technique, vision du jeu… Un talent comme on en voit peu. Les outils modernes nous permettent de nous replonger dans cette saison 2014/2015, celle où tu as explosé aux yeux de Gerland et de la planète football tout entière. Foutus ligaments croisés…
Ils t’ont peut-être empêché d’accéder aux sommets auxquels tu étais alors promis. Mais comme plus jeune, tu t’es battu. Et tu es revenu. Moins rapide ? Peut-être. Moins explosif ? Assurément. Mais tout aussi précieux. Tu as hérité d’un brassard mérité, nous offrant des buts décisifs aussi nombreux que tes gestes prodigieux. Monaco, Marseille, Paris, Saint-Étienne, Rome, Manchester City, Donetsk… La liste des victimes est longue.
Si tu n’as jamais pu fêter le moindre trophée sur le balcon de l’Hôtel de Ville, tu as tout de même remporté le plus beau d’entre eux le 15 juillet 2018. Aux côtés de Samuel Umtiti et Corentin Tolisso, voir notre capitaine soulever la Coupe du monde nous a rendu fiers. Une nouvelle fois.
Sinon de la réussite, que peut-on te souhaiter ? Peut-être une meilleure maîtrise de l’espagnol que de l’anglais… Mais ça fait aussi partie de l’homme que l’on aime tant. Si aujourd’hui tu pars jouer sous un autre maillot, vert qui plus est, tu seras toujours le bienvenu chez nous. Chez toi. Merci, capitaine. Merci, Gone.
Par André FONTAINE
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