OL – PSG : à jouer petitement, on perd bassement

OL – PSG : à jouer petitement, on perd bassement

10 juillet 2021 0 Par Amine.H

Lendemain difficile pour les supporters lyonnais. Après la défaite de Lille à Nîmes en début de soirée qui permettait de rêver du sommet, les Gones s’inclinent face au PSG sur un score finalement moins lourd que ce que le match transcrit (2-4). S’il n’est pas une honte de s’incliner face à une équipe qui a réussi son match, la manière interroge, tant les Lyonnais n’ont jamais semblé en mesure de faire le poids. Décryptage tactique d’un match raté comme rarement.Tout avait pourtant l’air de si bien commencer, avec une équipe positionnée en bloc haut, portée par le pressing de Depay accompagné de Caqueret ou Paqueta pour harceler la relance parisienne et boucher les solutions disponibles. Tout cela n’a duré qu’un quart d’heure, avant que les failles de la tactique lyonnaise ne s’exposent de manière dramatique. Ainsi, le milieu à trois, signature de la saison olympienne, perdait constamment sa forme : les profils de « chasseurs » de Caqueret et Paqueta ont fait rapidement perdre à l’organisation lyonnaise sa structure, abandonnant toute compacité pour laisser des trous béants dans l’axe. Face à ces espaces, le quatuor offensif parisien s’en donnait à cœur joie, usant de ses profils polyvalents : Kean ou Verratti occupaient ainsi continuellement la largeur pour venir prendre les espaces libres, et servir les courses croisées de Di Maria et Mbappé, qui se régalaient du manque de vitesse de la défense rhodanienne.

Vite forcés à reculer pour combler les espaces laissés dans l’axe, les milieux n’ont plus su aller chercher haut. On vit ainsi Marquinhos avec énormément de liberté pour relancer, ce qui n’est jamais bon signe, accompagné souvent de l’un des deux milieux récupérateurs, l’autre servant de leurre. Avec un milieu composé de deux joueurs pas réputés pour leur qualité de relance, le PSG n’avait qu’à sauter une ligne, précisément celle occupée par le pressing lyonnais : quand Danilo Pereira ressemble à Patrick Vieira, quelque chose a forcément manqué.

Une belle illustration de ce qu’aurait été un Final 8 raté

Face à des joueurs qui posent question dans l’attitude et leur capacité à performer sur la durée, Rudi Garcia ne sut jamais trouver les solutions, et pire encore, il sembla précipiter la chute des siens. A grands coups de bloc bas et de changements surprenants, le coach de l’OL rappela que, hormis la parenthèse d’un été doré, il trouve en l’opposition face aux « grosses équipes » son véritable point faible : équipe à réaction cet été, l’OL n’a jamais vraiment démarré hier. Puisque aucune équipe ne semble vouloir ce titre, on ne peut pas aujourd’hui tirer un trait définitif sur une liesse estivale Place des Terreaux. Mais il va falloir que l’OL se redresse, vite, sans quoi la tradition du sprint final entre Rhône et Saône pourrait n’être qu’une chimère agitée pour cacher les problèmes profonds qui touchent cette équipe.